Avec son premier roman intitulé « Rome est une femme », Michel Chevallier nous lance sur les traces d’un jeune policier de vingt-et-un ans qui a encore tout à apprendre de la vie et dont la découverte du cadavre d’une femme nue va bouleverser les sens dans cette Italie des années 1935 où les désirs sont opprimés.
Cesare Accardi a vingt-et-un ans. Il est policier au commissariat d’Ostia, un quartier en bord de mer de Rome. Cesare vit seul avec sa mère. Il n’a jamais connu son père qui est mort lorsqu’il était enfant. Sans figure paternelle, c’est le commissaire Ascanio Gaetano qui lui fait en quelque sorte son éducation. L’enquête sur laquelle ils vont travailler tous les deux va bouleverser à jamais le jeune Cesare.
Depuis qu’il a vu le corps nu de cette jeune femme repêchée dans la mer, Cesare est troublé. C’était la première fois de sa vie qu’il voyait le corps nu d’une femme. Et depuis, il ne peut s’empêcher d’y penser. Il rêve de ce qu’elle avait dû être. Il tente de reconstituer son apparence physique. Et il est difficile pour lui de réprimer ses désirs alors que la sexualité. Fasciné par ce corps, Cesare va aller jusqu’à garder sur lui une photo de la défunte que ses parents lui ont donnée. Ascanio, découvrant que son protégé n’a jamais découvert les plaisirs de la chair, décide de l’emmener dans une maison des plaisirs. Sans le savoir, il va les emmener sur une piste pour l’enquête.
« Rome est une femme » est une véritable quête d’identité pour Cesare. Le jeune homme, qui cherche une figure paternelle, tente d’en apprendre davantage sur son père. Mais sa mère ne veut rien céder. Seule sa voisine semble à même de bien vouloir lui fournir quelques informations. « Rome est une femme », c’est aussi la découverte des sens et des désirs pour le jeune homme qui n’a jamais connu de fille jusque-là. Son amie d’enfance Liana est la seule qui compte véritablement à ses yeux, mais le cadavre de la jeune femme nue dont il découvrira qu’elle s’appelait Vantona va tellement éveiller ses sens qu’il va en être déstabilisé. Rien ne sera jamais plus pareil ensuite avec Liana. De plus, Cesare doit faire avec la situation compliquée qu’il a avec sa mère. Il ne trouve pas sa place entre la fille que sa mère rêvait d’avoir quand elle était enceinte, et l’homme dont elle était amoureuse et qu’elle a perdu. Cesare est alors devenu l’enfant non désiré mais aussi le seul homme qu’il reste dans sa vie.
L’enquête policière démarre fort pour ensuite prendre le large pendant un temps afin de laisser place à la description de l’Italie des années 1935. Les détails sont très nombreux pour nous dépeindre avec précision les situations compliquées entre communistes et fascistes, mais aussi nous montrer les beautés de la ville de Rome. Le personnage de Cesare est en pleine découverte de lui-même, aussi bien sur le plan physique que psychologique, et son évolution est très intéressante à suivre. L’enquête reprend le dessus ensuite avec encore plus de dynamisme et nous emmène avec énergie jusqu’à la dernière page. Pendant cette dernière partie, Cesare continue de grandir, devient plus fort après avoir échappé à la mort.
« Rome est une femme » est le premier roman que Michel Chevallier a publié. Il en a écrit un autre qui n’est pas encore publié.
Le site de l’auteur : http://michel-chevallier.com/
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